Réformer ou réorganiser pour mieux servir le patronat

Alors même que notre société traverse une crise sans précédent, notre entreprise entame des changements organisationnels au prétexte d’une compétitivité accrue et d’une adaptation de notre système actuel à un monde sans cesse en mutation. Aidée en cela, comme de tout temps par des syndicats non pas contestataires ou revendicatifs mais plutôt gestionnaires et volontiers réformistes, la direction, pour son plus grand bonheur, se flatte volontiers d’avoir de tels partenaires sociaux et combat farouchement le syndicalisme de lutte et de progrès.

Si l’on sait que le capitalisme se développe par phases cycliques alternant périodes d’expansion et crises, il est indéniable que l’exploitation des salariés et les attaques contre leurs acquis sociaux ainsi que leur droit à un travail décent sont récurentes.

La dernière offensive contre le salariat n’a pu voir le jour que par une trahison à l’échelle nationale de la part de ces organisations qui accompagnent le patronat, CFDT en tête, et qui ont ratifié avec le MEDEF, sous la férule du gouvernement actuel, un accord destructeur des dernières protections sociales et collectives pour les travailleurs.

C’est sans nul doute, dans notre société, à la même collaboration que nous pouvons nous attendre de la part de « notre » CFDT locale ainsi que de son allié la CGC dans le dossier de réorganisation de la DEX, imposé par la direction APRR. Il suffit juste de se rappeler avec quel empressement ces deux là étaient prêtes à signer l’accord Viab/Sécu…

Mais au final, après tous ces accords signés avec la DRH, quel est le bilan de ces experts de la gestion, de ces syndicalistes d’accompagnement ?... à part une activité à la botte d’Eiffage… Qu’ont-ils arrachés ces dernières années ? Qu’ont-ils obtenus ? Sans doute nous diront-ils aux futures élections ou à la prochaine NAO qu’ils ont empêché que ce ne soit pire ou «  Que c’est toujours mieux que rien… »

Et pourtant, c’est dans la lutte que nous nous imposerons, c’est en étant solidaires que nous vaincrons, que nous pourrons voir émerger et faire le choix d’une société meilleure, d’une entreprise où il fait bon travailler.

C’est pourquoi à SUD nous ne fléchirons pas, notre organisation s’inscrivant dans un syndicalisme d’action et de conquêtes sociales.

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